La vie de Marion du Faouet

LA VIE DE MARIE TROMEL
Une "Robin des Bois" en Bretagne

Le spectacle reprend dans les grandes lignes la vie de Marion du Faouët mais s’est laissé aller à quelques libertés assumées pour l’intérêt dramaturgique.

Marie Tromel, fille de journaliers, est née dans un pauvre hameau près du Faouët en Basse-Bretagne. Intelligente, très belle, malicieuse, ambitieuse et ne manquant pas de courage elle décide de sortir de la mendicité et du petit commerce de la mercerie par le vol. À 18 ans, alors qu’elle prend un bain dans l’étang de Priziac elle rencontre Henry Pezron, dit Hanviguen qui sera son amant préféré et avec qui elle aura 2 enfants. Tout de suite ils scellent leur union en mêlant leur sang devant la chapelle St-Fiacre.

Un an après ils créent tous deux la bande à Finefont (fine et rusée). À ses compagnons, des paysans sans terre, des artisans sans travail poussés par la misère et la faim, elle leur fait jurer de jamais verser le sang. Son frère, sa mère et son beau-père s’y mêleront aussi.
Lors de la Grande Famine, elle cède tout son butin aux plus démunis et délivre des sauf-conduits à ceux souhaite protéger.

Pendant quinze ans, à la tête de 40 hommes elle détrousse les marchands revenant des marchés pour son compte mais aussi pour celui des habitants qui l’aiment, la respectent et la protègent. Fine et prudente elle n’arrête pas les diligences ni les seigneurs en voyage. Elle redoute les grands qui détiennent la force.

Plusieurs fois inquiétée, emprisonnée, jugée, condamnée elle s’en tire toujours de son mieux et elle reprend sa vie et ses exploits. Mais ce n’est pas le cas pour Hanviguen. À 29 ans elle est arrêtée avec Henry et plusieurs de ses compagnons. Son amant ne s’en sort pas. Il avoue tout et finit pendu. Elle est fouettée nue en place publique et marquée au fer rouge de la lettre V (voleur). Libérée mais interdite de séjour dans le pays du Faouët elle reprend tout de même la tête de la bande. Elle n’a cependant plus la même énergie.

Mais pour réussir à l’attraper les autorités font craindre l’excommunication sur tous ceux qui ne la dénoncent pas. Ainsi elle est trahie par un aubergiste chez qui sa bande faisait la fête.

Traquée, affaiblie, elle court de cachette en cachette. La bande de son côté diminue. Marion décide alors de s’embarquer à Nantes pour refaire sa vie sur les terres de la Nouvelle-France. Arrêtée pour délit de vagabondage, elle est alors reconnue par une personne de Gourin. Torturée elle ne donne pourtant aucun nom. Jugée à Quimper elle est pendue en place publique à 38 ans.

Son histoire et sa légende perdurera dans la région pendant près de 200 ans.